En revanche, le grand oral du Premier ministre semble avoir atteint son but premier : convaincre les socialistes de ne pas faire tomber le gouvernement dans deux jours. "Nous faisons un pari, un pari risqué", a expliqué Boris Vallaud, patron des députés PS, à la tribune.
"En renonçant au 49.3, il n'y a plus de prétexte à une censure préalable", a estimé Sébastien Lecornu, confirmant qu'il renoncera à cet outil constitutionnel majeur, très utilisé par ses prédécesseurs en l'absence de majorité absolue à l'Assemblée.
Sur la taxation des hauts patrimoines, le chef du gouvernement souhaite créer "une contribution exceptionnelle des grandes fortunes" qui "sera affectée au financement des investissements du futur qui touchent à notre souveraineté, pour les infrastructures, la transition écologique ou la défense". Mais, comme il l'a déjà dit, il ne souhaite pas que le patrimoine professionnel soit touché, comme le propose l'économiste Gabriel Zucman.
"Je proposerai au Parlement, dès cet automne, que nous suspendions la réforme de 2023 sur les retraites jusqu'à l'élection présidentielle", a annoncé Sébastien Lecornu, sous les applaudissements du groupe de Boris Vallaud. "Aucun relèvement de l'âge n'interviendra à partir de maintenant jusqu'à janvier 2028, comme l'avait précisément demandé la CFDT. En complément, la durée d'assurance sera, elle aussi, suspendue et restera à 170 trimestres jusqu'à janvier 2028", a précisé le Premier ministre […]