Le 12 septembre, c’est Margot Belair, adjointe écologiste à la mairie, qui annonçait jeter l’éponge pour des raisons « personnelles ». Quatre jours plus tôt, Nicolas Beron Perez, conseiller municipal communiste, se désistait à son tour en dénonçant un cadre « défaillant » dans un mail envoyé aux militant·es.
Quant à Lucille Lheureux, adjointe à la culture et fidèle parmi les fidèles du maire sortant depuis son élection en 2014, elle a été placée en début de semaine en arrêt maladie. Raison invoquée : les « graves pressions » qu’elle aurait subies de la part d’Éric Piolle.
Éric Piolle évoque bien « deux longs tête-à-tête » qu’il a eus avec elle, assume soutenir Laurence Ruffin, et critique la tenue de la primaire grenobloise. « Le collectif n’a rien à gagner dans un processus de départage. Et il a à y perdre, écrit-il à Lucille Lheureux. Je ne vois pas non plus ce que tu as à gagner dans un tel processus. Tu ne pourrais y aller que pour tenter de le gagner. Et tu ne pourrais avoir qu’une (toute) petite chance de le gagner qu’en le faisant dérailler. »
Dans les rangs écologistes, on accueille avec une lassitude mêlée de colère cette nouvelle affaire. Il y a quelques mois, le maire avait déjà été l’objet d’une enquête du Canard enchaîné puis de Mediapart, après qu’un ancien collaborateur, Enzo Lesourt, l’avait accusé de l’avoir utilisé pour faire transiter 400 euros en cash chaque mois, pendant près de trois ans, à sa première adjointe d’alors, Élisa Martin, aujourd’hui députée La France insoumise (LFI).