C'était une des lignes rouges à ne pas franchir pour certains opposants. François Bayrou a confirmé que 2026 serait "une année blanche" en termes de dépenses publiques. Cette mesure permet au gouvernement de ne pas augmenter les prestations sociales (pensions de retraite, allocations familiales, minima sociaux, APL...) d'une année sur l'autre, malgré l'inflation. "Une année blanche, c'est une année où on aura exactement le même montant des retraites que celui qu'on avait en 2025", a notamment illustré le Premier ministre.

franceinfo.fr · 8 min
Added by Marien
Le Premier ministre veut aussi mettre en place "une règle de non-remplacement d'un fonctionnaire sur trois partant à la retraite" et la réduction de "3 000" emplois publics dès l'année prochaine, à l'exception des postes d'élèves-professeurs. François Bayrou a aussi annoncé vouloir fusionner ou supprimer certaines agences "improductives" de l'Etat, un projet qui était dans les tuyaux depuis plusieurs semaines.
Afin de "travailler plus" pour "produire plus", le chef du gouvernement propose de supprimer deux jours fériés, à savoir le lundi de Pâques, "qui n'a aucune signification religieuse", et le 8-Mai, jour de l'armistice de la Seconde guerre mondiale. Selon le Premier ministre, le "mois de mai est devenu un véritable gruyère, où l'on saute de ponts en viaducs de congés".
Il prévoit d'"engager une réforme en profondeur de prise en charge" des affections longue durée (ALD) avec, "dès 2026, des mesures visant à sortir du remboursement à 100% des médicaments qui sont sans lien avec les affections déclarées".
Estimant qu'"il n'est pas normal qu'un pays comme le nôtre, avec autant d'emplois offerts, conserve un taux de chômage au dessus de 7%", François Bayrou va proposer deux négociations aux partenaires sociaux sur l'assurance-chômage et sur le droit du travail.
[…] le chef du gouvernement a annoncé la création d'une "contribution de solidarité" pour les Français "les plus fortunés", sans préciser davantage les contours de cette proposition. Cette contribution "devra faire participer à l'effort national les plus hauts revenus", a déclaré François Bayrou, en rappelant aussi sa volonté de "lutter contre l'optimisation abusive des patrimoines non productifs".