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La commission d’enquête parlementaire sur TikTok fait son bilan : « Chaque mois qui passe sans régulation, des jeunes sont sacrifiés »

lemonde.fr · 2 min

Arthur Delaporte : Les principaux impacts tiennent à l’efficacité de son algorithme, la privation du temps de sommeil, et le catalyseur de mal-être que représente l’application.

N’y a-t-il que des effets négatifs ? TikTok peut aussi être un espace de créativité pour les adolescents, un lieu où s’informer, avec HugoDécrypte ou Le Monde par exemple…

L. M. : Oui, mais c’est une goutte d’eau. Je reconnais une capacité à répondre à des besoins de socialisation spécifiques des jeunes. Mais le fait que du contenu soit positif ne légitime pas l’existence des contenus négatifs. Avec l’algorithme, la radicalité et le négatif sont mis en avant. Quand on a connaissance de tout ça, on ne peut pas se satisfaire de dire : « Il y a HugoDécrypte ».

Au fil de cette enquête, qu’avez-vous découvert qui vous a le plus surpris ?

A. D. : Le déni des plateformes de leur responsabilité. C’est le plus choquant.

L. M. : Oui, leur mauvaise volonté : ils ont les moyens de faire quelque chose et ne le font pas.

A. D. : Ce qui nous a surpris aussi, c’est le sentiment d’impuissance d’un grand nombre d’acteurs publics. C’est le lapin devant les phares de la voiture : tétanisé et qui ne fait rien, ou pas assez. Sachant que, chaque mois qui passe sans régulation, des jeunes sont sacrifiés. Il ne faut pas longtemps pour tomber dans une spirale de noirceur. Il y a urgence.