Avec ces algorithmes, la situation de personnes précarisées, parfois complexe sera-t-elle désormais résumée à un code informatique ? Pour l’instant, le robot ne peut pas techniquement clôturer un dossier sans validation d’un agent. Juste aider le conseiller à se faire « une idée du dossier avant de l’ouvrir », ajoute une connaisseuse. Dans les faits, « à partir du moment, où le robot donne une indication, l’humain suit , assure Alex qui suit ce dossier à la Quadrature du Net. De toute façon, ça aura un impact : la décision humaine est influencée par le profilage numérique. » D’autant que « les agents devront justifier s’ils vont contre l’algorithme ». Tout dépendra de la personne, tempère Vincent Lalouette. « Si le faisceau d’indices est flagrant, la machine scellera le sort, s’il est plus léger, un conseiller devra creuser un peu plus ». Mais « il y aura tellement de dossiers à traiter »…