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Ce mémoire se propose sur la base de lectures,
d’observations et de rencontres, d’analyser ce qui
me parait manquer aux pratiques participatives
contemporaine.

Au lieu d’être un outil pour le citoyen, la
participation instrumentalise celui-ci dans une
validation factice du projet. Trop souvent, elle
favorise une illusion démocratique plutôt que
d’engager des débats, s’enrichir de désaccords
et questionner la démocratie elle-même. La
participation doit être capacitante et non
instrumentalisante.

« Le travers (de la participation dans le cadre institutionnel) est la situation de contournement et d’évitement que mettent en œuvre certains pouvoirs locaux et organismes de gestion. Progressivement, ces structures transforment les habitants les plus mobilisés en interlocuteurs privilégiés, désarmant toute volonté de revendication, absorbant l’énergie en réunions de concertation, favorisant la coupure avec les réseaux d’origine. »

Jean-Marie Delarue

Jesko Fezer et Heyden Mathias défendent que la multiplication d’initiatives d’autogestion ne profite qu’à une classe moyenne. Selon eux, il faut repenser un urbanisme participatif ne délaissant pas une partie des habitants et ne se laissant pas récupérée comme outil de marketing de projets.

Pour leurs outils de co-design, la 27ème région s’inspire de l’ethnographie : remue-méninge, vis ma vie, persona,...
Plutôt que de suivre des panels, qui dans une tentative de représenter tout le monde ne représentent personne, ils donnent une parole aux «super-utilisateurs », « jamais-utilisateurs », « détourneurs d’usages » et invisibles, ceux qui ne participent habituellement pas, se concentrant ainsi sur les usages extrêmes plutôt que moyens.

La participation sur invitation n’est pas gagnante
tout le temps non plus, elle reste soumise à beaucoup de facteurs, en particulier celui de la défiance vis-à-vis des institutions, ainsi que la perte de motivation face à des temporalités et résultats trop peu palpables.

« [L’]aboutissement [des participations sur invita-
tion] dépendra d’une combinaison de facteurs : la
clarté des objectifs, la volonté politique, le soutien
dont bénéficie l’initiative, la qualité de la discussion, la cohésion et la maturité des tissus sociaux, l’architecture du « parcours participatif » (y compris les structures de médiation et les techniques de facilitation), ainsi que les réactions suscitées à
chaque phase.»