Zuckerberg a donné les clés du royaume à des gars comme lui : des hommes blancs enragés et revanchards, habités par une masculinité patriarcale qui fétichise la violence et l'agression, la compétition où tous les coups sont permis, les sports de combat, les jeux d'argent et la conquête sans permission. Mais surtout, écrit le New York Times, des hommes adultes qui se revendiquent d'une masculine energy aux airs de syndrome de Peter Pan. D'une masculinité éternellement adolescente, définie par l'impunité, l'irresponsabilité et l'inconscience morale. Une masculinité, explique bell hooks dans La volonté de changer, qui ne valide qu'une seule émotion : la colère. Une masculinité explicitement opposée à la feminine energy - celle qui, dixit Zuckerberg chez Rogan, répare les dégâts après la disruption et entretient l'entreprise comme elle entretient le salon.