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RETOUR SUR MON PROCÈS POUR CYBERHARCÈLEMENT

youtu.be · 182 min

Ultia n'a pas voulu être accompagnée par ses amis/famille, et voulait les "protéger" pour ne pas qu'iels entendent les horreurs qui lui ont été dites. Son frère a par exemple appris l'existence du procès le jour J.

"Je ne voulais pas qu'ils entendent les horreurs qu'on m'avait envoyées"

"J'y suis allée comme pour aller à l'abattoir."
"J'étais seule dans la file d'attente pour rentrer dans le tribunal" (rololo mais l'enfer)
"Mes harceleurs savent à quoi je ressemble, mais moi je en sais pas. Je regardai autour de moi et je me demandais "est-ce que c'est lui ? est-ce que c'est lui ?" "

Il y avait les modérateurices. Elle donne qques chiffres

  • jusqu'en 2023, 1 message sur 3 à bannir,
  • 1 message par seconde pendant le Zevent 2024

"Pourquoi il n'y avait que 4 prévenus ?

Je ne sais pas, j'ai envoyé un dossier avec des centaines et des centaines de captures d'écran (menaces de viol, de morts, propos sexistes divers et variés…)"

Tous ces messages ont été mis dans un fichier à un instant T mais vous comprenez bien que le harcèlement se poursuit encore.

"Je me suis dit il y en a déjà bien assez, plus de 700, ils vont pouvoir faire leur choix".

"Au début il devait y en avoir 15 (prévenus), des mineurs qui seront jugés dans leur ville, et certaines personnes majeures mais à l'étranger et on m'a recommandé d'abandonner les poursuites car la justice internationale n'est pas adaptée pour gérer ce type de cas"

"Ils ont du sélectionner les pires messages, essayer de retrouver les IP des personnes pour les identifier. Demander de l'aide aux plateformes sur lesquelles je suis harcelée (Twitch étaient apparemment les plus durs à avoir et à transmettre les informations)"

Elle dit que X a été contacté aussi mais Twitch a été plus pénible pour partager les infos… pfffffff ! (dixit la police)

Elle passe beaucoup de temps à se justifier sur le fait que c'est exceptionnel qu'elle en parle.

Elle indique que :

  • la justice reconnait que c'est bien du cyberharcèlement (et non pas "des blagues" dit-elle)
  • la justice reconnait l'implication de certains streameurs dans le cyberharcèlement

Elle fait ce lien :
Situation sexiste au Zevent qu'elle a dénoncé > Des streameurs ont moqué la situation / se sont moquées d'elle > Ce qui a engendré du cyberharcèlement

"On n'est plus des streameurs en pyjama qui jouent à LoL depuis leur chambre"

"On a voulu légitimer notre profession. On a rempli des salles de concert, des stades de foot. Des évènements caritatifs."

"C'est fini de se dédouaner de sa responsabilité vis à vis de son tchat."

Deux des 4 prévenus ont indiqué :

  • avoir agi sous influence d'un streameur qui se moquait d'Ultia
  • ne pas connaitre Ultia avant que ce streameur en parle

Un des prévenus a eu son message récupéré depuis le tchat du streameur "influenceur", et non pas via un message qu'il aurait fait parvenir à Ultia. Elle souligne que la responsabilité de chacun est engagée quand bien même ce message ne lui est pas parvenu directement.

Elle mentionne la diffamation, qui la touche d'une façon différente des menaces "ça me rend malade".
Cela impacte sa carrière, car elle se traine une réputation de personne "un peu pénible", ce qui incline moins à travailler avec elle, à l'inviter…

Elle mentionne beaucoup le fait que les personnes indiquent qu'elle est "sympa", et fais le lien avec les campagnes de désinformation qui lui construisent une image négative.

Elle souligne que sa carrière stagne depuis le Zevent 2021

En sachant ce que tu as vécu, aurais-tu relevé les faits sexistes tout de même ?

Oui, mais pas de la même manière. Maintenant, j'aurai eu le recul nécessaire, j'aurai fait une pause et en interne j'aurai prévenu l'organisation. Pour éviter que tout le monde me tombe dessus, plutot que sur l'organisation, là j'ai servi de tampon. Et a posteriori sur mon live j'aurai dit que c'était pas normal.

Ultia donne l'exemple d'un message qui passe dans le tchat et qui est bannit, car il contient le mot applaudir (alors que le message lui-même n'est pas du tout problématique)

Savez-vous pourquoi on a banni le mot "applaudir" ?
Parce qu'au Zevent 2021 j'ai dit "et on va vraiment applaudir pour ça ?"

et la phrase / le mot applaudir on été réutilisé dans des centaines de milliers de messages cyberharcelants, ce qui a conduit à le bloquer

(super intéressant de voir que outre le contenu, il y a juste le fait de faire "masse" qui entraine le harcèlement, pas besoin de messages violents, la quantité est une violence en soi)

Le harcèlement est acté par :

  • soit l'envoi de minimum 2 messages
  • soit la participation à une vague dont les personnes avaient connaissance

Les retombées professionnelles pour Ultia, demandées par le tribunal, qu'elle se justifie de donner ( visiblement parce qu'on l'accuse de dénoncer un confrère) : elle parle notamment du fait qu'elle a été non invitée à un talkshow pendant plus d'un an

Au commissariat, Ultia est restée 6h pour faire sa déposition, et une panne informatique a tout effacé. La policière a du réécrire de tête pour éviter à Ultia de se répéter durant de longues heures.

Aussi, Ultia a apporté les preuves sur clé USB et a du convaincre les gendarmes d'utiliser un drive pour plus de facilité (qu'il n'avait a priori pas du tout l'habitude d'utiliser)

Un policier lui a demandé ce qu'était le féminisme, et si elle était féminisme.
La définition d'Ultia : Le féminisme, c'est vouloir l'égalité entre les femmes et les hommes.
Le policier : Vraiment ? Si j'ouvre le dictionnaire je vais lire ça comme définition ?

Idée en l'air : Il faudrait peut-être se motiver à faire une campagne de "com' " auprès des hommes streameurs, pour les inciter à faire une prise de parole commune pour se positionner en soutien à Ultia, histoire de contrebalancer la vague de harcèlement.