La COP16 biodiversité s'est finie en queue de poisson, samedi 2 novembre, par une suspension des négociations. La présidente colombienne du sommet, Susana Muhamad, a dû constater que le nombre de participants requis n'était plus atteint, après une prolongation d'une nuit et le départ de certaines délégations.
Les millions annoncés lors de la COP16 ne sont toutefois qu'un premier pas vers l'objectif d'atteindre 200 milliards de dollars d'aide annuelle pour la biodiversité d'ici à 2030. Pour y arriver, les pays en développement exigeaient la création d'un nouveau fonds, autonome du GEF et sous gouvernance de l'ONU, pour remplacer l'actuel, qu'ils jugent inadapté et inéquitable. Ce que refusaient les pays développés, pour des raisons de coût et d'efficacité.
La COP16 a aussi réussi à déboucher sur une meilleure reconnaissance des peuples autochtones dans leur rôle de gardiens de la nature. Les pays ont adopté la création d'un groupe permanent destiné à assurer la représentation des peuples autochtones et des communautés locales au sein de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique.
Alors que 30% de la planète doit faire l'objet de mesures de protection et de conservation d'ici à 2030, seuls 17,6% des terres et des eaux intérieures et 8,4% des océans et zones côtières se trouvent aujourd'hui dans des zones protégées, selon le rapport Protected Planet.