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zine-le-village.fr · 15 min

Il est difficile de résoudre nos propres conflits. C’est important à comprendre. Si nous ne le comprenons pas, nous pouvons être excessivement sévères envers nous-mêmes. Il n’y a rien qui ne va pas chez vous si vous n’arrivez pas à enrayer la machine une fois qu’elle est en route. C’est un travail trop difficile pour une, ou même deux personnes. Un jour, j’ai demandé à un ancien : « Êtes-vous en train de me dire que, si les mariages éclatent, c’est principalement à cause de l’absence de village ? ». Il a opiné du chef. « En gros, oui ». Ce fut la seule réponse courte qu’il m’ait jamais faite.

Vos conflits peuvent être privés mais les conséquences ne le sont pas. On m’a demandé une fois d’aider une école à dénouer un conflit qui avait lieu entre deux professeurs. Pour la première réunion, j’ai dit aux administratrices que je voulais au moins douze personnes présentes. « Cela peut être d’autres professeurs, des membres du conseil d’administration, du personnel administratif ou des parents. Mais on a besoin de gens présents ». Quand nous nous sommes rassemblés, une après-midi, après des mois passés à essayer d’organiser cette réunion, j’ai demandé à chaque personne dans le cercle de partager quel avait été l’impact du conflit sur elle. Et elles ont partagé. Le conflit les épuisait. Elles étaient terrifiées à l’idée qu’il ne déchire toute l’école. Elles se sentaient impuissantes. Elles aimaient les deux professeurs et c’était douloureux pour elles de se sentir comme si elles devaient prendre un parti. Je voulais que les deux professeurs sachent quelles traînées leur conflit laissait dans son sillage. Je voulaient qu’ils entendent comment les remous qu’ils créaient érodaient les digues autour d’eux. Je voulaient qu’ils voient que l’impact de leur conflit n’était pas privé.