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mailchi.mp · 9 min

Honnêtement, ce genre de discours m'agace. Les entreprises de la tech et les médias ne peuvent pas agir comme s'ils découvraient le problème des biais algorithmiques, désormais largement documenté et connu du grand public. À la place, on traite donc le sujet comme inévitable, sans vraiment explorer les solutions, ou même envisager de ne pas utiliser les IA fautives. Pourquoi débattre maintenant, plutôt que d'appuyer sur le bouton pause hier ? Et pourquoi nous, personnes non-expertes, mais néanmoins soumises à ces inventions, ne sommes pas plus en colère ? "On confond l'éthique en intelligence artificielle avec le fait d'admettre le bordel que l'on a créé, puis de hausser les épaules et de passer à autre chose", tweetait en avril le chercheur anglais Mike Cook. "À quoi ça sert d'étudier le problème, si on ne décide jamais d'annuler ce genre de projets ?"

. On applaudit la couverture du magazine Cosmopolitan réalisée à l'aide d'une intelligence artificielle ("je me sens comme cette cosmonaute badass, en marche vers un futur palpitant", a commenté une employée d'Open AI) la même semaine où l'on a appris que l'IVG devenait en partie illégale aux États-Unis. Personnellement, notre présent ne me fait pas rire, et les robots du futur non plus.