Pour remettre les technologies numériques au service d’une attention psychique, sociale et environnementale, le Conseil national du numérique met en débat 12 leviers essentiellement collectifs, qu’ils soient juridiques, politiques, sociaux, éducatifs et de design.
De nouveaux droits et obligations pourraient être débattus, tels que :
- La consécration d’un droit d’être informé sur les dispositifs de captation attentionnelle ;
- La mise sur pied d’une politique européenne permettant de lutter contre les risques qu'entraînent les modèles d’affaires relevant de l’économie de l’attention ;
- La reconnaissance d’un droit de paramétrer les contenus et les émetteurs ;
- La sanction des designs abusifs et trompeurs ;
- Le renforcement du droit à la déconnexion ;
- La création d’un droit à l’interopérabilité entre plateformes.
À côté de quoi, des leviers politiques, sociaux, éducatifs peuvent aussi être mis en avant pour :
- Sensibiliser les citoyens aux enjeux psychiques et sociaux de l’économie de l’attention ;
- Renforcer l’éducation critique et pratique aux médias numériques dans le cadre de projets scolaires et extrascolaires ;
- Missionner l’école pour concevoir et expérimenter des supports et des pratiques numériques cultivant l’attention profonde et l’attention conjointe ;
- Développer des recherches transdisciplinaires sur « les technologies de l’esprit » et les intégrer à la formation des professionnels de l’éducation et du soin ;
- Penser les politiques relatives à nos lieux de vie ;
- Soutenir, concevoir et développer de nouvelles pratiques et de nouveaux dispositifs numériques qui renforcent l’attention conjointe et les liens sociaux sans réduire les individus à des comportements pulsionnels ou à des mécanismes cognitifs.