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Sommes-nous vraiment en train de fabriquer des “crétins digitaux" ?

franceinter.fr · 3 min

Temps d'écran ≠ ce qui se passe sur l'écran ≠ posture de la personne

Dire qu'on a passé 3h sur l'écran ça ne dit rien de ce qu'on a fait sur cet écran

  • Faire du montage vidéo
  • Orchestrer une communauté de gamers
  • Lire des articles de presse / encyclopédiques

"Il ne créent pas grand chose en restant sur les réseaux sociaux"

On entretient ses sociabilités, on discute, on vit en société, on partage, on s'informe…

Critique du jeu vidéo : Pas de transfert de compétences systématique avec la vie physique

(Note : Mais est-ce que quand on fait du tricot on a un transfert de compétences avec la vie physique ? ^^' )

Construction sociale entre "vraie vie" et "pas la vraie vie".

Spectre permanent de la productivité, donc de la rentabilité de l'activité, qui exclue l'activité de loisir, du plaisir.

Grande partie de plaisir lié à être sur les plateformes, utiliser son smartphone. (Un des enjeux majeur puisque le capitalisme de surveillance entretient ce plaisir / le crée pour capter et influencer les comportements)

On pense qu'on est face à des consommateurs passifs. Or consommateurs, mais pas passifs.

Conscients de la captation des données personnelles.
Ca dérange pas ? Si on pose la question, une réponse : «Mec tu vis dans l'monde ou pas ? »

Protection des données personnelles : Tactiques :

  • Plusieurs comptes (pour les parents / les copains / l'école) mais pour les plateformes c'est la même personne.

Sont en plein dans les injonctions paradoxales identiques à celles des adultes. Adultes qui partagent photos de leurs enfants sans consentement, postent sur les réseaux sociaux…

Donc gonflé de critiquer les pratiques des "jeunes", d'abord regarder les siennes.

Des comportements de rupture ? Certains oui, au bout de 3 ans, 4 ans, quittent certaines plateformes, deviennent hackers…

Importance d'observer dans la durée et pas seulement des instantanés de comportement.

Intérêt pour l'attention ?
Essaient de trouver des techniques pour pas se laisser happer par les notifications, intérêt pour la déconnexion.
Retourne le téléphone, met le téléphone dans la pièce à coté.
Plus ils grandissent plus ils essaient de maîtriser leur connexion.

Pourquoi, si son enfant fait du foot, on va aller aux matchs, l'encourager, aller aux entraînements de foot, lui demander comment ça s'est passé.

Alors pourquoi ne pas faire de même lorsque son enfant joue aux jeux vidéos ?

L'idée c'est pas d'aimer l'activité en soit, c'est de s'intéresser à son enfant.

Digital natives fige les personnes alors qu'on a une diversité des pratiques, diversité des individus, de leurs capacités cognitives, de leurs milieux socio-culturels.

Milieux favorisés : Accède plus tôt, et de façon plus diversifiée parce que les parents ont une pratique qu'ils transmettent à leurs enfants. (Pratique culturelle)

Ados avant écoutaient des heures leur walkman, jouaient au jeu de rôle, discutaient à l'abri-bus pendant des heures. Maintenant c'est tout fait à travers un écran.

Moins de mobilités.

Sociologue a demandé pourquoi ils parlaient temps sur les réseaux sociaux et moins en direct. Ils aimeraient voir plus leurs copains mais les parents les empêchaient de ressortir après les cours. Les enfants sont beaucoup moins livrés à eux même qu'avant, donc on leur demande de rester à la maison et en même temps on leur permet pas de sortir.

Est-ce que ça ne rassure pas les adultes de savoir précisément où est leur ado ?

Honoré de Balzac a un moment s'est mis à beaucoup lire des romans d'amour et ses parents, inquiets que ça ne le rende idiot, l'ont envoyé à la campagne. Chaque génération a eu des activités légitimées et d'autres non (les romans, la télévision, les écrans…)